Prix Île de créations 2015, concours de composition de l’Orchestre national d’Île-de-France
Le concours de composition proposé par l’Orchestre National d’Île de France, Île de créations, vient d'annoncer la gagnante de la troisième édition.
Le prix du jury a été attribué à Camille Pépin pour l'oeuvre Vajrayāna.
Le coup de cœur du public a également été attribué à Camille Pépin.
Son œuvre sera jouée jeudi 16 avril lors du concert Héroïque à la Philharmonie de Paris.
En 2014, le concours de composition Île de créations a été parrainé par Marc Clémeur, directeur de l’Opéra National du Rhin.
La preuve du concours consistait à composer une ouverture pour orchestre de 10 minutes.
Le jury a été présidé par le directeur musical de l’Orchestre, Enrique Mazzola et constitué de musiciens de l’Orchestre, de compositeurs, d’Anne Montaron (France Musique), de représentants de Musique Nouvelle en Liberté, des éditions Durand-Salabert-Eschig et de la SACEM (membre observateur).
Le concours a été ouvert aux étudiants de moins de 32 ans inscrits en cursus de composition et/ou d’orchestration en France (conservatoires, École normale de musique de Paris, IRCAM et Fondation Royaumont).
Vajrayāna est le titre de l'oeuvre créée par Camille Pépin (24 ans), actuellement étudiante en orchestration au CRR d’Aubervilliers
Née en 1990, elle débute ses études musicales au Conservatoire à Rayonnement Régional d’Amiens (CRR) puis se perfectionne au CRR de Paris. Elle y obtient cinq diplômes d’Etudes Musicales : Ecriture, Analyse, Orchestration, Histoire de la Musique et Formation Musicale. Camille intègre ensuite le Pôle Supérieur de Paris où elle étudie l’Arrangement avec Thibault Perrine. En 2011, elle entre au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris où elle obtient plusieurs premiers prix : Harmonie, Contrepoint, Analyse, Prix Monique Rollin en Musicologie sous l’égide de la Fondation de France ; au cours desquels ses travaux de recherche sur des pièces du répertoire contemporain sont récompensés. Actuellement élève de Thierry Escaich et de Guillaume Connesson, Camille étudie la composition avec Fabien Waksman.
À propos de Vajrayāna
I. Ratna - Mystérieux et abyssal - Explosif
II. Vajra - Liquide
III. Padma - Flamboyant et déréglé
IV. Karma - Vif et léger
V. Vairocana – Intemporel
« S’il existe cinq éléments dans la religion tibétaine (la terre, l’eau, le feu, le vent et l’espace), ils se définissent comme des énergies fondamentales et sacrées de l’existence rencontrées dans la dimension psychique des êtres. Les quatre premiers sont matière constituante de la nature tandis que le cinquième contient tous les autres. Au macrocosme de l’Univers s’unit ainsi le microcosme du corps. Ces énergies cosmiques sont à l’origine des mondes d’existence terrestre et spirituel : c’est le Vajrayāna. J’ai conçu la pièce en une gradation des différentes étapes du monde spirituel. J’ai retranscrit ces états par le biais de motifs musicaux rythmiques - le plus souvent - car le rythme est au coeur de la nature et des énergies. À chaque élément correspond un motif musical.
Ratna (Terre) est une énergie primaire, puissante, mais réprimée. Ainsi s’entremêlent tous les mystères de la Terre.
Vajra (Eau) exprime l’angoisse dans son aspect défensif - la tempête - s’évanouissant en une nappe paisible. Padma
(Feu) est le lieu spirituel atteint par les émotions brûlantes et ardentes, sans maîtrise intérieure : c’est le lieu des dérèglements. Karma (Vent) correspond à un élément impalpable, léger, fuyant. Enfin, Vairocana (Espace) réunit tous les éléments. Intemporel, c’est l’état le plus puissant dans cette quête de la transcendance ; l’ineffable accomplissement de l’élévation de l’âme ; l’apaisement. »